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mercredi 27 novembre 2013

Ouverture de la saison touristique à Saly Portudal : Une station à l’agonie accueille Macky

Le chef de l’Etat a voulu s’investir dans la promotion du tourisme, en allant à Saly Portudal lancer la saison touristique. Les hôteliers du coin en ont profité pour attirer son attention sur les problèmes qui menacent littéralement d’engloutir la station dans un délai très proche.

La visite du président de la République Macky Sall à Mbour le 29 novembre prochain, pour le lancement de la saison touristique, est très attendue par les professionnels du tourisme et les hôteliers de la Petite Côte. Ces derniers, lors de leur face-à-face avec la presse le mardi dernier, ont voulu attirer l’attention des autorités de l’Etat au plus haut niveau sur un certain nombre de problèmes qui risquent de précipiter la mort de la station balnéaire de Saly qui est, selon eux, en état d’agonie. C’est un tableau très sombre que les patrons d’hôtels ont dressé devant la presse, pour peindre la situation de morosité que connaît la station balnéaire de Saly. Avec l’érosion côtière qui s’est aggravée ces dernières années, les patrons d’hôtel donnent un délai de quelques mois à peine pour que la station balnéaire de Saly rende l’âme. Selon Nicolas Forget de Palm Beach hôtel, qui a lu leur communiqué commun, «depuis 2009, différentes initiatives ont été prises à Saly en urgence pour stopper ce phénomène, mais elles se sont toutes avérées inutiles. La construction de brise-lames dans le cadre du fonds d’adaptation aux changements climatiques pour endiguer le problème de façon globale, débutée en février, a pris beaucoup de retard et les travaux sont stoppés depuis plusieurs semaines». La conséquence est aujourd’hui grande, car la mer continue d’avancer, créant des dégâts importants, car sur les vingt hôtels de la station de Saly, seuls trois disposent d’un semblant de plage, et ils sont en train de la perdre. Pour Boubacar Sabaly de l’hôtel Bougainvilliers, il n’y a plus de doute. Si la situation perdure, en moins d’un an la station sera rayée de la carte touristique du Sénégal, car les tours opérators ne peuvent pas vendre une destination balnéaire sans plage. Et en ce sens, le Sénégal a commencé à en ressentir les effets, car les tours opérators préfèrent aller vers d’autres destinations, qui offrent des plages avec un bon soleil, plutôt que de venir au Sénégal. «Aujourd’hui, de nombreux hôtels n’ont pratiquement plus de plage. Malgré les gros travaux de consolidation par enrochement, dont les coûts ont été entièrement supportés par nos exploitations, les plages restantes sont dans un état déplorable. C’est pourquoi nous lançons un cri d’alarme pour qu’au plus haut sommet de l’Etat, on comprenne que si les travaux ne reprennent pas rapidement, il risque d’être trop tard», confie cet acteur touristique. Malgré les près de 400 millions de francs Cfa injectés dans la lutte contre l’érosion côtière, des pertes d’emplois sont craintes : «Nous avons mis beaucoup d’argent pour freiner l’avancée de la mer, mais ce n’est pas un problème que nous pouvons régler seuls. Déjà, les hôtels commencent à en ressentir l’effet avec au moins cinquante pertes d’emplois par mois pour les vingt hôtels qui sont à Saly ; ce qui fait un total de 1 000 emplois perdus pour l’ensemble de la station», a déclaré Ibrahima Sarr de l’hôtel les Filaos. Les hôteliers, pour montrer que la situation est devenue intenable pour eux, ont déclaré qu’ils n’ont pas renouvelé cette année les contrats des travailleurs saisonniers, préférant se rabattre sur des journaliers. Ces acteurs n’aiment pas du tout le visage que Saly, qui a été pourtant la fierté du Sénégal en matière de tourisme, est en train de présenter. Ces maux ont pour noms, allées jonchées d’ordures, taxis clandestins, rabatteurs et vendeurs ambulants et la liste est loin d’être exhaustive. A ce lot de problèmes, s’ajoute le visa biométrique qui, selon ces acteurs, constitue «un frein pour le développement touristique, même avec l’exonération pour les clients qui réservent par un tour opérator et ce, sans oublier l’extension du bail de la Sapco par l’Etat». abciss@lequotidien.sn

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