Sous la présidence de Madame
Anta Sarr, Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance,
Mbour a eu l’honneur d’abriter, ce Mercredi les festivités marquant le 24ème anniversaire de la
convention des droits de l’enfant.
Le thème choisi cette année c’est : « L’implication
des communautés dans la question des violences faites aux enfants :
quelles stratégies ? ».
Une journée marquée par un panel, tenu à la salle
des délibérations de la mairie, et animé par les enfants sur des sujets
connexes au thème principal. Quatre enfants âgés entre 12 et 16 ans ont fait
des communications sur « les
violences sexuelles faites aux enfants » ; sur
« l’excision » ; sur « la mendicité » ; et sur
« les pires formes de travail des enfants ». Les différents
intervenants ont interpellé l’Etat pour une application stricte de la loi
interdisant l’excision, la loi 99.05 du 29 septembre 1999.Les enfants ont
déploré, en outre, les violences faites aux enfants surtout sexuelles qui ont
comme corolaires des maladies sexuellement transmissibles, des grossesses non
désirées et la destruction de la santé mentale des enfants.
Le tout a été bouclé par la cérémonie officielle
présidée par Mme le ministre de la femme, de la Famille et de l’Enfance devant
l’esplanade de la mairie. « Il faut rappeler que la CDE est l’instrument
qui offre la norme juridique internationale la plus élevée en matière de
protection et d’assistance aux enfants, car leur permettant de jouir d’une
protection globale, » a indiqué Dr Anta Sarr. Une occasion saisie par elle
pour lancer un appel à toute la population sénégalaise de veiller à la mise en
pratique des principes de la CDE. Ce qui doit être, selon elle, l’affaire de
tous. « La mise en pratique des principes de la CDE, qui s’attachent aux
droits de l’enfant, ne relève pas seulement de la responsabilité de l’Etat,
mais doit être aussi l’affaire de tous les membres de la société et appelle à
une responsabilité collective, » soutient-elle. Pour elle, les normes et
principes formulés dans la convention ne peuvent devenir une réalité que s’ils
sont respectés par tous. « A l’école, dans les familles, dans les autres
institutions qui fournissent des services aux enfants, on doit œuvrer pour
trouver des stratégies adéquates, pour un changement de comportement positif,
en vue d’une meilleure prise en charge des droits des enfants et leur
protection, » pense le ministre.
De son avis, le thème choisi cette année s’inscrit dans une logique alternative de recherche de
solutions communautaires pour faire face au phénomène de violences contre les
enfants.
Comme pour répondre aux interpellations des enfants, Mme le ministre a
réitéré son engagement personnel ainsi que celui du gouvernement à prendre
toutes les mesures utiles afin que les solutions préconisées soient
harmonieusement mises en application, avec les acteurs de la protection de
l’enfance. Elle a enfin remercié tous les acteurs institutionnels qui
s’activent pour le respect des droits des enfants avec une mention spécial à
l’UNICEF.
Pour Mme Edèle Theband représentante adjointe de l’UNICEF au Sénégal le
thème colle avec un des objectifs prioritaires de l’Unicef à savoir mettre fin
à toutes formes de violence faite aux enfants. Elle a par ailleurs souligné que
« cette initiative d’organisation et de responsabilisation des différents
acteurs au niveau local, cadre parfaitement avec les processus en cours,
soutenus par l’Unicef, » a-t-elle souligné. Selon elle, il s’agit de
rendre visible, accessible et disponible l’offre de service de prévention et de
protection des enfants contre toutes formes de violence.
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